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CFET œuvre pour la formalisation des entreprises de la Côte des Arcadins

Version Originale: Le Nouvelliste

Le Centre de formation et d’encadrement technique (CFET) a organisé un colloque à Luly, le dimanche 21 août 2016 sur le processus de formalisation des micro et petites entreprises. Devant des entrepreneurs de la région, les spécialistes Kesner Pharel et Fabiola Saint-Victor ont exposé les avantages et les implications fiscales de la formalisation.

Economie –
De nos jours, le mot entrepreneuriat est très courant et renvoie aux activités les plus diverses. En ce sens, les initiatives locales notamment celles en artisanat et agro-industrie doivent être encouragées. La majorité des débats négligent néanmoins d’aborder un aspect essentiel en la matière en faisant une approche davantage axée sur la stratégie que sur la loi. Afin de combler ce manque, le Centre de formation et d’encadrement technique (CFET), dans le cadre de son projet d’appui à la formalisation et au développement du potentiel de croissance des Micro et Petites Entreprises (PROFORMA) supporté par l’USAID, propose un tout autre angle lors d’un colloque à Luly, le dimanche 21 août avec des membres de l’ARECA (Association régionale de la Côte des Arcadins). Cette association née quelques mois après le séisme de janvier 2010 a pour mission de promouvoir les réalisations des micro-entrepreneurs de Cabaret, de l’Arcahaie et de Saint-Marc. A cet effet, les deux organisations se sont unies pour leur présenter les avantages et les implications fiscales du processus de formalisation des PME. Kesner Pharel, PDG du Groupe Croissance et Fabiola Saint Victor, spécialiste en fiscalité dressèrent tout d’abord un sommaire de la situation fiscale de la région. Pour lui, Cabaret devance de loin l’Arcahaie dans le CFPB et les droits de patente, un indicateur du déficit de services entre les deux localités. L’entrepreneur local, plaide-t-il, a tout à gagner en augmentant sa quote-part dans le budget de la commune. Car plus de contributions signifie plus grande disponibilité de services à moindre coût. Autrement dit un meilleur environnement pour les affaires et un pas de plus vers la décentralisation. Il a insisté, en outre, sur les bénéfices d’un regroupement en association et a salué la production d’un répertoire de micro-entrepreneurs de la Côte des Arcadins, un outil de faire-valoir destiné à l’assistance. A côté de ce livre, figuraient un livre d’apprentissage sur l’entreprenariat préparé par CFET, des formulaires de déclaration d’impôt de la DGI ainsi que des exemplaires d’un ouvrage de Claude Junior Emile sur la diversification de l’offre touristique de la Côte des Arcadins. Quant à Mme Fabiola Saint-Victor, son argumentaire a reposé sur les perceptions de l’État. Sachant que le paiement des taxes reste un sujet tabou, Mme Saint-Victor s’est efforcée de démystifier pour l’assistance les obligations des contribuables. Pour y arriver, elle a pris le soin de simplifier plusieurs notions fiscales et de révéler leur importance pour le développement de la commune. Les organisateurs de l’événement se sont montrés très satisfaits des réactions du public après la présentation des intervenants. Madame Marlène Gay, directrice exécutive de CFET s’est exprimée en ses termes : « Cette activité fait suite à plusieurs formations que nous avons offertes aux entrepreneurs. C’est tout un accompagnement que nous faisons à travers ce projet. L’événement est une activité qui vise à apporter de l’information. Nous travaillons avec plus d’une centaine d’entrepreneurs, nous nous attendons à ce que plus de 20% d’entre eux obtiennent leurs patentes dès la fin du programme. » Avec un taux très élevé du secteur informel, le CFET estime que la sensibilisation sur la formalisation est primordiale pour la création de richesse au sein des communes. Leur caravane devrait séjourner prochainement à Saint-Marc.